Un énorme lézard, diapré d’un éclat vert émeraude,
poursuivit un papillon. Il se sauva en s’envolant dans l’éther.
Des ailes ! mais oui, des ailes !
Un jour, nous aussi nous aurons des ailes.
poursuivit un papillon. Il se sauva en s’envolant dans l’éther.
Des ailes ! mais oui, des ailes !
Un jour, nous aussi nous aurons des ailes.
Hedwig Dohm, Deviens celle que tu es.
J’ai pleuré sur des vers de Rimbaud, de Baudelaire
Quelques nuits embuées de lueurs glacières, à avancer, sans but
À rencontrer à moitié ivre des perdus volontaires
Qui refaisaient le monde en croyant le défaire, en croyant le refaire
Je me nourris d’une utopie fertile, qui grouille dans ma cervelle
Comme les vers
J’ai mangé ma vie comme on tourne la manivelle
D’une boîte à musique, jusqu’à ce que le silence craque sous mes pas
De l’automne à l’hiver, j’ai vu des malsains maladroits
Rechercher lâchement un bonheur solitaire
J’ai goûté dans ma main une saveur d’amour
À ce goût aigre enfin qu’on reconnaît toujours
Celui qui passe
J’ai perdu l’amitié, j’ai gagné l’amitié
J’ai donné j’ai reçu, j’ai donné j’ai reçu, j’ai donné
De l’étoffe de soie à l’étable en bois, le seuil de ma porte, au diable la fierté
Manger des chips et du caviar, dans un pyjama sale
Qu’un jour je voie ce qu’il y a en moi
Comme sur une eau-forte
Elle représenterait un mirage
Une femme voilée
Avec les pieds dans l’eau, la tête dans les nuages
Ce ne sont pas ses ailes qui l’empêchent de voler
Mais ces étaux étroits qu’elle s’est créés
Forteresses
Infranchissables quand elles viennent du passé
C’est une pluie qui lave, qui mouille à l’intérieur
On a peur qu’elle transperce
Tant qu’on n’a pas péché, elle glisse, elle coule sur le corps
Nu
Comme un navire glissait, sur l’océan naguère
toutes voiles gonflées par le vent
Celui qui passe
La goutte de pluie peut être engloutie, chargée d’énergie malade
Par ce corps vibrant, d’ondes frénétiquement malades
Faut-il la transpirer ?
J’ai marché sur le sol de cette terre lointaine
J’ai foulé de mon pied ce sable chaud
Ébène
Je les ai vus
L’insouciance d’un temps qui passe en silence
et qu’on lit pourtant, parce que dans son sillage tout y est écrit, et sur leurs visages
Le livre du non-dit déploie ses pages, innocent
et exhibe obscène ce qu’on ne veut pas voir
Tout y transpire
Parce que tout ce qu’on peut lire
est écrit dans le sillage de la vie
Cette eau qui fait du rentre-dedans à l’intérieur
Qui veut sortir, par tous les pores, transpire la vérité, trahir la vérité
Quelques stigmates de vie coulent aujourd’hui dans mes veines
Faut-il s’en préserver ?
J’ai surfé sur la vague de l’« avoir l’air », de ce savoir-faire
qui ne fait finalement pas grand-chose, ou presque rien
Je me suis noyée, apnée trop longue de superficialité
On s’étrangle
Croyant couper mes chaînes, j’ai plongé dans l’ivresse
Bras tendu, corps gelé, le cri aigu d’une femme qui ne sait plus qui elle est
Je ne suis pas à la mode, jugez, jugez !
Je ne vous ressemble pas, courez, courez !
Emportée par le vacarme d’une incessante angoisse
Écartelée d’orgueil inassouvi, j’ai parcouru le monde pour un beau jour, capituler
C’est fini
Ça commence juste
Je ne veux plus être que ce que je suis
J’aimerai celui qui m’aime comme ça, et tous les autres
Je ne ferai rien d’autre que ce que je sais faire
Sans provoquer la vie, sans aller la chercher, sans chercher à me taire
D’une main tendue on peut sauver le monde
Mais qui peut nous sauver quand on semble perdu
Je voulais bâtir sur mes forces
J’avance aujourd’hui avec mes faiblesses, sans chercher à refaire
Casser les forteresses stériles, qui semblaient protéger
Avancer vierge, férue de vérité
Savoir que le bonheur est un moment infime
Mais que ces moments-là s’enfilent comme des perles sur un fil de soie
Et que les perles cassent, et que le fil casse
Faire attention
De cette précarité-là que naît l’émotion
Peut-être… juste de soi
De la sérénité naît l’intuition,
C’est une voie royale, que j’emprunte aujourd’hui
Sereine de vie, sereine de mort, sereine d’amour, sereine de moi
Merci
2 commentaires:
j’adore votre blog et votre façon de raconter tout ça. Bravo bonne continuation.
Tester son amour
ⓜⓔⓡⓒⓘ ⓑⓔⓐⓤⓒⓞⓤⓟ
pour ma part j’ai bien apprécié les photos parfaites
http://jaimejepartage.blogspot.com/2010/10/photographe-prendre-photo-parfaite.html
surtout celle du chat dont l'ombre hurle avec les loups
Enregistrer un commentaire