vendredi 22 juillet 2022

sablier photosensible

En ces temps pourris «.dire non.»
est un soleil tatoué
là où ça fait mal.
André LaudeJe vis en grande solitude.


        le temps s’écoule depuis le lustre des années usées 
        soleil brisé en quantités de luminaires désabusés 
        nos sentiments photosensibles en guise de sablier 

        on s’en fout on s’enfouit on s’en fuit avec l’instant qui file 
        l’instance qui nous filtre 
        l’instinct qui se défile et nous défie à mort





     A      N      S           Z                 S      I      M      U      L      T      A      N      É      M      E      N      T




l’arrivée nous prend de court
tandis que l’attente prend fin
au cours des secondes soufflées
à jamais éteintes






au bout du couloir 
se trouve la lumière 
et en se trouvant 
elle te trouve aussi 

au bout de la lumière
se trouve son ombre
– elle t’éclaire

au bout de ton ombre
tu vois la lumière
et la lumière se voit
à travers toi

tout au bout de toi
tu trouves la lumière
– elle te traverse


tu es 
le couloir
qu’emprunte
la lumière
pour se voir
à travers 
ton ombre