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_À côté d’une lune de Magritte,
j’observe passer mes paysages
ces paysages de l’âme.
Sans clés,
entourée de portes entrouvertes,
un homme aime moi.
Si la générosité est accepter de recevoir
alors cette lune dans une cour d’été,
mesure la distance d’un manque,
pourtant quasi unique instant
béni,
là où – bannie de ma maison,
je sens à nouveau les odeurs de chez moi
un goût familier
miracle hospitalier.
Pas de mots qui sonnent faux,
plus de mensonges bien racontés.
Là – quasi unique instant
rareté évanouissante
le monde ressemble à chose connue.
Depuis les temps,
d’un puits ce temps me rejoint.
L’orage attendu
annonce de mariage imprévu.
Laisser aller
savoir suivre
faire face aux jours qui viennent
sans fuir
sans fuites.
Un exil doux
un élixir d’où
un endroit instantané.
Là
Maintenant.
Quasi unique instant.
Subjuguer le monstre
Servir la Roue qui, tournant,
montre le chemin.
Pitié comme une pluie
un singe m’apprend le rire
découverte inouïe
continent fragile,
je ne veux plus mourir.
Un homme dont je rêve
danse la valse des justes
dont les pas ne sont pas dictés
dont les pas existent à peine.
À l’écoute
à l’écoute !
Ljuba Scudieri
4 commentaires:
you know i wish i could speak french...
"on doit parler aux dieux ou aux fées dans leur langage" = "we must speak to the gods or fairies in their language" (Alfred Jarry)
C'est pas mal quand même, Magritte :
ce type mériterait d'être connu.
ouaip sur la Planète on s'est dit qu'on allait lui donner un petit coup de pouce
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