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_______________________________________à_EManola
on se travaille
dans nos chairs vives les tenailles
extirpent les molaires préhistoriques dont nous n’avons su que faire
et la pierre s’ouvre par le feu
la secousse est telle qu’elle se colle
jusqu’à notre ombre qui frissonne
jusqu’à la nuit qui s’enfuit de peur de voir son nom
tatoué sur la lune éclatante bulle cérébrale
l’heure est sanguine les anges se pâment
ma vie se déplie dans les tiroirs de ton âme
ta vie se déploie jusqu'au bout de mes doigts
on se touche enfin
on s’y entend bien
le passé n'est plus qu’un papier mâché
nous avons en main le noyau que d’autres avaient craché
à la face de la terre ouverte sous nos pas
et il bat
et il bat
tandis qu’à son rythme tu me chantes tout bas
un collier de prières que tu ne te connaissais pas
autant de raisons de t’aimer à portée de tes bras
parce que loin de toi Dieu n’existerait pas
et il bat
et il bat
et tu n’es pas blessée
tu es juste fruit rouge
à la clarté du jour que diffuse cette mèche
venue jouer dans l’éclat de tes yeux sur moi
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