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elle a sorti les grands couteaux pour mieux se mettre à découvert
dépossédée se dépecer quand tout se presse se dépêche
a tout compte fait a tout vouloir a tout perdu
et ce miroir qui rigole derrière la porte de la cave
son tain s'écaille il est piqué
le clavier de l'ordinateur lui laisse des taches d'encre sur la pulpe
elle promène sous ses jupes des chansons d'écolière
le soleil a la vie belle avec elle c'est normal
son souffle le ravive à chaque fois qu'il s'endort
elle fait sa toilette comme une chatte qui saurait apprivoiser les souris
et quand elle se déroule c'est un ruban dans le ciel
parce qu'elle aura toujours le mot qui convient sur la langue
parce qu'elle aura toujours en elle un volcan d'Italie
parce qu'elle saura toujours à quel faim se vouer
même si elle n'en fait rien
au grand jour elle ferme encore les yeux
parce que la nuit en elle lui raconte des images
comme d'autres lui peignent des histoires
elle a des mains plein la tête et les doigts dans la bouche
c'est parce qu'elle préfère saisir plutôt qu'être prise
pour une autre qu'elle est
et qu'elle caresse encore
tel un secret de Polichinelle découvert par Arlequin
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