Se rapprocher de la terre, dangereusement, et humer l'air des vers, c'est ce qu'il fait.
Il chante près des rares sols trempés, il danse près du sable rouge.
Il s'enchante.
Il enchante les terres arides pour que poussent les amers cactus, où il pourra tendre ses lèvres au magique breuvage.
Ivre, il parcourt le désert pour que le monde tienne.
Laissez-le vibrer au rythme des poussières soulevées !
Laissez-le résonner les cavernes !
Laissez-le s'infiltrer et tracer,
Pour que le monde tienne !
Même si…
Vos rationalités digèrent les poètes,
Vos logiques disent de taire les ailes,
Vos vérités parlent de mensonges,
Vos vies envolées dehors.
Il arque le ciel pour vous,
Il redescend la terre dans tous les sens,
Pour que votre monde tienne !
Même si…
Vous abîmez la terre,
Vous creusez vos tombes encore et encore.
Laissez-le marcher sur les ondes,
Un son clair viendra inonder vos ombres.
Rangez le fil de l'histoire,
Et maintenant,
Ouvrez grand le cœur du monde,
Il attend.
poème de Carole Fabre
image Now Tree de Nick Wadley
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