dimanche 24 octobre 2010

relue créditerait

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Il tomba sur mon cœur comme un soupir de son corps et un murmure de son âme.

Rabindranath Tagore, Le Jardinier d’amour.







Univers : peau d’amour


Dans notre âme, nous planions à une hauteur considérable au premier siècle avant notre ère.

Le vent nourrit de manière détaillée, n’aie pas peur des atomes.

Je n’y vois que de l’or entre ciel et terre.

Souris de nouveau à l’instar du galet.

Il gémit, il pleure, de sorte que si ce discours s’oppose aux désirs, il en bannit la crainte.

Que tout l’azur des cieux ne cache pas dans les ténèbres l’infini de mille chagrins.

Si tu aimes les mains, les bras et le visage de cette beauté, ce n’est pas rien.

Attends, attends les fleuves les plus passionnants.

Cela devrait me suffire, porte-moi au bord du lac car tu es un enfant dans une grotte à l’écart.

C’était le soir de petits sacrifices, la nuit suivante n’osa dire non aux mauvaises herbes. Ainsi nous voilà au spectacle. La jalousie dans ses yeux ouverts suivra le fluide devant une ruine isolée transformée en une sorte de volcan prodige. L’utile dessein regardait là-dedans pour se rassembler.

Ô dieux des esclaves haletants qui sortez des poitrines épuisées sans plier les genoux, écoutez ma folle demande : considérez que les atomes recèlent de grands balancements réguliers de matières fluorescentes jusqu’au bout de n’importe quel point de l’infini et recherchez pourquoi nous volerons en divers lieux de la vérité des parfums de la nuit.

Et qui pourrait reprocher ce qui arrive maintenant ?

Immortelle la personne pour qui la création des simulacres pénètre les secrets de l’avenir.

Nous n’avons pas besoin de preuve, nous sommes à une hauteur prodigieuse dans des voies inconnues.

Il ne faut pas affirmer une impression générale entre le bien et le mal, c’est-à-dire ce que nous appelons corps à l’heure du bilan.

Ils conclurent qu’il n’y avait pas de secret ; l’automne offre ses fruits vus dans notre esprit car le feu adoucit l’hiver et notre imagination s’enracine dans le pays des légendes. Les tourments amoureux disparaissent de tout le corps puis la pluie se met à tomber, implorant l’oubli de la couleur du temps.


┠─────────── Madeleine Filippi, Edmonde Salvatico & JBT




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M. F. : Pourquoi plus rien de nous ?
E. S. : Parce que les miracles ne savent plus nous retenir.

E. S. : Pourquoi pas l’éternité ?
M. F. : Parce qu’elle me donne toujours de tes nouvelles les jours de pluie.

M. F. : Qui me dira pourquoi l’or de mes rêves me parle de toi aujourd’hui ?
E. S. : Celle qui réchauffe le cœur lorsque l’on pense que la nuit est arrivée.

E. S. : Qui regarde au-delà, loin au-delà des océans pour ne retrouver qu’eux-mêmes ?
M. F. : Ce sont les marins inquiets.

E. S. : Comment pourraient me comprendre les hommes nouveaux, moi qui ai déjà vécu dans le cœur des anciens ?
M. F. : En regardant à travers les fenêtres ce qui arrive à grande vitesse.

M. F. : Comment peux-tu comprendre mon retour puisque rien n’est prescrit ?
E. S. : En attendant que fleurissent nos idées nouvelles et que les fleurs s’épanouissent.


┠─────────── Madeleine Filippi & Edmonde Salvatico




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L’aventure aux temps fixés les séparait. Le feu disparut à une cinquantaine de mètres de là. La minute favorable sauta d’une main silencieuse. Il demeura un moment immobile, écoutant la ville au pied de l’arbre. Il choisit la tête sur cet instant d’une lueur. L’intérieur minuscule de la pièce était vide. Il aperçut la lueur de cœur, enfin ! Le jeune homme rassuré prit un stylo, un pinceau de lumière. Brusquement libre et nu, digne et respectable. Sans doute sa voix électrique avait entendu très clairement.


┠─────────── Madeleine Filippi

1 commentaire:

Sil a dit…

Superbe écriture, est-ce parce qu'elle me fait entrevoir l'abîme qu'ouvrent les émotions.

Merci JBT pour ce partage !