mardi 15 juin 2010

le fil du rêve rouvre une parenthèse magicienne

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Après une parenthèse de grâce, me revoici devant ma montagne.

La mesurer avec un décimètre.? Autant vider la mer avec mes mains.!

Après avoir déambulé sur tous ces pavages, mosaïques, galets, marbres et autres pierres recouvrant des tombes — d’autres les ont foulés avant moi.—, je poursuis mon rêve céleste de femme.

Le Père a dit.: «.Ève parlait avec le serpent quand ce balourd d’Adam est arrivé et a mangé la pomme..»

Reptiles repoussants, vénéneux et cruels, les hommes ont de grandes lacunes, de grandes faiblesses devant le pouvoir.: sauver sa peau, renoncer à l’amour des autres, renier la paix…

Que je me repose !


..Marie-Hélène





Un grand malheur est arrivé. Le vieux magicien a perdu son chapeau. Un superbe haut-de-forme noir et luisant. Il est toute sa vie. Où sont passés lapins, colombes et tourterelles.? Une idée fulgurante liftée sous ses paupières ridées.: le Soviet suprême y est certainement pour quelque chose. Accablé, les mains dans les poches, il quitte sa maison. Il avance à travers bois. Il neige. Ses pas déterminés crissent sur les pierres du chemin qui mène à la caserne des voleurs. Au bout de sa route, il arrive devant un long couloir hérissé de potences. À chaque nœud coulant s’agglutinent des idées, des voix, des couleurs, des sons pittoresques… Va-t-il retrouver là, pendu, son beau chapeau.? Il sait qu’il n’est plus rien sans lui. Où l’ont-ils mis.? Qu’en ont-ils fait.? Où sont passés ses amis.? Soudain des soldats s’avancent vers le vieil homme. «.Tu as cru nous faire changer, vieux fou, avec tes tours. Il est temps de régler l’addition.!.»

Plusieurs balles sifflent et s’éparpillent.

Le magicien se réveille soudain. Il regarde autour de lui, hébété. Puis soulagé. Au pied de son lit, lapins et oiseaux jouent au tarot, au milieu du chapeau.


_______________________________ ____ __ PV..






Dans l’eau de mer où naît la vie, je ramasse des fruits.
Plus besoin de rêver, tout est là.

..Christiane Martinez ..




De cet instrument, j’essaie de passer à l’action. Sans magie, avoir une logique positive, être réaliste. Je ne serai jamais l’installateur, je ne prendrai jamais la place de personne. À chacun son royaume, c’est être personnel. Où es-tu la mort.? De ma dissonance, de la rencontre peu harmonieuse, je voudrais prendre le pouvoir avec une baguette magique. De là, je jouerais avec les mots et les syllabes, je me rendrais heureuse.

Le temps d’une rêverie être femme, sirène glisser avec l’eau, m’amuser, faire des «.sous l’eau.», éclabousser, respirer, se laisser emporter. J’exercerais le rapport avec les hommes, de ce mélange de poudre blanche avec de l’eau. Je le travaillerais avec mes mains, j’obtiendrais ce plâtre que je rendrais tendresse, douceur, délicatesse. Le travailler entre mes mains pour installer un cirque de rire et des fous rires.

Oh l’amour.! C’est quoi l’amour.? Quel grand mot.! Il est indéfini. Heureux, malheureux.

J’aime le vide, m’envoler dans une bulle. Rester dedans, faire des bêtises. Regarder le monde, m’envoler… Puis viendra ce pin’s.: un petit lutin prendra la punaise pour me sortir de ma bulle et je me retrouverai dans le monde des adultes.

Ce ne sera plus le vide.

Finie, mon escapade.


..Malika Saad




Je t’ai dans la peau de reptile

Poursuivant mon rêve

Posant mon pavage

Comblant à coups de décimètres

Les lacunes d’amour,

faiblesse oubliée des Terriens.


_______________________ Marie-Hélène ..





La vie se tricote admirablement. Les fils «.maillés.» qui moulent le buste dominent la ceinture entourant les ponts et limitant les bordages en bois au sommet sous-marin recouvert de peu d’eau. Dangereux pour la navigation d’amour. Une période suit l’accouchement comme une petite mèche qui frise près du visage et l’on s’attache toujours à notre dame la Sainte Vierge.

..Nafissa Aouabdia



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Atelier d’écriture à la bibliothèque du Merlan, Marseille,
le 20 avril 2010, avec le concours de Cultures du Cœur.
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