Columns on paper Columns on order
Certains textes ressemblent parfois à des images et certaines images se construisent ou bien s’abordent comme des textes. Il y va de l’écriture d’un dessin en pattes de mouche mais aussi de la graphie d’un mot, et la frontière est infime.
La langue possède tant de signes qu’elle s’identifie souvent à la multiplicité des images qui nous entourent et que nous produisons. Si la main écrit, c’est l’œil qui parcourt le texte ou l’image en latence.
Au printemps 1991, lorsque la réunion de nos deux pratiques s’est présentée, le lien qui les rassemble s’est peu à peu imposé.
Chez Stéphane Le Mercier, le statut du langage passe aisément de l’objet à l’image pour revenir au texte qui redevient un objet (le livre) qui se feuillette comme des images, chez Didier Petit le geste, si fin soit-il, s’inscrit intensément — on parlera d’un constat et l’importance du titre assimile le choc visuel à celui de la lecture.
Si Ghost writer (2008) du premier écrit un objet d’écriture, c’est surtout pour son silence qu’il nous est offert alors que Columns on paper Columns on order (2008/2010), qui donne son titre à cette exposition, est le parfait exemple de cette ambivalence.: l’œuvre murale s’appréhende sous la forme d’une trace typographique qui une fois disparue, peut-on l’espérer, persistera comme impact rétinien.
Dans Stylites (2009), le second pose devant le regard la trace, encore une fois, mais celle d’une identité intérieure commune et propre à chacun alors que Laboratoire.: endoscopie (L’œil) (2010) projette ce regard vers l’extérieur, comme s’il cherchait à boucler la boucle et nous inviter à nouveau, à pénétrer l'espace pour relire, revoir, regarder et nommer.
Car nommer, c’est ce qui nous relie, tous deux, à l’existant, au temps et à l’espace, ces lieux du lisible au visible et vice-versa.
Stéphane Le Mercier, Didier Petit. novembre 2010
En 2011, nous vous souhaitons 365.jours de bonheur pour une année même pas bissextile, ce ne serait pas si mal, non.?
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