mardi 1 février 2011

le phantasme de la secrète aire

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la roue cosmique dévore ses propres enfants
pour les rendre au ciel aussi purs éclats qu’ils furent
érigés en totems monolithiques


ils s’épanchent sur nos vœux comme autour d’un feu
nos instincts crépitent dans ce brasier de mort
qu’est la vie et le jus et la lie

enfants incantatoires de la strophe démise
de plain-pied dans l’obscure venelle
assouvie de sève à jamais sevrée

enfants des murs aux prises avec le firmament
enfants aux fenêtres de leur ouragan
enfants entoilés d’une trame à bondir

l’estompe de tous les cris
nichés dans le tympan du temps
déroule ses filets où les regards s’impriment

si la matrice est grave son œuvre est à l’instance
les pierres sont nos supports
les enfants s’en vont dormir au cap blanc






.peintures : Bernard Remusat.

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