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Combien de fantômes parfois croisés au hasard d’une ruelle, ravivés par le souvenir ou l’émotion, souvent les deux, qui s’intensifient durant quelques secondes avant de se dissoudre.? Il arrive même que l’on entende leur rire, leur voix et, plus rarement, que l’on sente une étreinte, une caresse, un baiser. C’est qu’ils ne peuvent pas trop s’impliquer de ce côté-ci maintenant qu’ils résident hors du temps. Ce leur serait fatal, ils se sentiraient comme aspirés en arrière, retenus par notre temps gelé, prisonniers, et ils ne le supporteraient pas, physiquement ils ne pourraient pas le supporter maintenant qu’ils connaissent la véritable nature, libérée, aérienne, pluridimensionnelle, du temps réel. D’ailleurs on se demande qui reste encore ici puisque depuis que les premiers sont partis c’est tout un monde qui s’efface peu à peu. Non que tout le monde ait connu l’expérience mais ceux qui restent semblent contaminés et de fait interfèrent de moins en moins avec le monde qui les entoure, qu’ils composent, et qui par conséquent se décompose...
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