samedi 2 avril 2011

de source sure en source sûre

Plus nous analysons
ces signes, plus nous constatons qu’ils ne sont qu’intermittences, rares fragments apparemment lisibles d’un langage dont nous ignorons la clé, tout comme la valeur des espacements et des intervalles, et d’ailleurs le trajet dans son entier du fil.

.Donatella Bisutti, Les Gestes (Le Leurre optique, trad. Bernard Noël)..
 Qu’une moyenne
étendue de mots,
sous la compréhension du regard, se range en traits définitifs,

avec quoi le silence.

Stéphane Mallarmé,
Crise de vers (Divagations).


Le matin, seul jusqu’à, seul sans le consentement de la nuit, seul sans le consentement de, sans les épouvantables nuits de l’habitude, seul là sans ces joies attachées à l’amour des yeux, les images brûlantes s’abaissent ressourcées, s’éteignent sans, se ceignent les unes au travers des autres, malgré le passé, les courants délicats, les écritures qui se veillent de source à source sauve à se flamber de douceur.: de contemplation, d’extase, d’amour, enfin là sans la peau il y a un abandon apaisé de science, de mots, d’organisation, de culture, de mort, de trames, d’éclats, d’aventure, de vêtements, de chansons, de campagne, de doses de pensées.: points, nombres, et formes, et figures.: sans ça quand le joug douloureux butine aux épouses entraînées la présence des sources de brasiers. Ces brasiers qui ont ignoré la lumière maltraitée, et d’abord on épuise cette œuvre la nouvelle flamme. Parfois, elle soupèserait accord de bras, et des cachés, et de tristes cachés, et elle soupèserait ces compagnies écrasées, ces brasiers où l’on se justifie volontairement à la mémoire.; autres ces courants doux, ces ferveurs seules à côté, qui suspendent plaies, qui ne suspendent pas fontaine, qui ne suspendent pas chambre, qui suspendent tristesse, assiégée.; faute de, toujours, là des cerfs qui ne suspendent pas fontaine enfin parcourue, soufflent les écritures parcourues. Ce qui est suave, c’est la source, c’est la beauté des aurores, c’est la capture des aurores, c’est le fruit du courage qui encourage les rivières.; c’est savoir ces humbles ventres doux d’aurores magnétiques. C’est bas, irréfutablement bas, que ça décrit désirs en interdits.; et l’origine a éloigné son ciel de l’organisation, et la vue susurre à travers les cheveux d’une forêt morale.

(Et parmi ceux qui n’entrent pas et considèrent.: «.ce sont des choses, des âmes noires.», la douceur se jouera de leur faire déployer un oiseau ou l’autre. Elle ne détache pas d’entrailles au nid, de colombes de compagnie, de pommiers mystères, de mondes de rencontres, de schémas de prairies, de levers de cœurs, et même d’absences de sifflements d’allégresse qui leur noueront maintenant malgré le visage enfin la concentration noire. Si l’on glisse, sauf avoir célébré de matière, qu’on n’a pas toujours soignée après et qu’on soignera toujours après de même claire que la source. Extérieur au secret et à la grâce le souffleur souffle.)

La raison parle de ne voguer qu’une fois par rive, elle peuple violemment sur toucher des traditions à deux mains quant à entendre comme si bas passé, l’arche des manières et les démarches de la traduction. À la rigueur, on peut même unir son présent. Il faut bondir de l’épine à la source.
 

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