═════════════════════════════════════════════════ Voix réunies
(Voix abandonnées, première série, 1943),
traduit de l’espagnol (Argentine) par Danièle Faugeras.
traduit de l’espagnol (Argentine) par Danièle Faugeras.
à force de creuser
j’ai fini par gagner le vide
j’y suis tombé
accès du plein
recès du rien
celui que j’ai perdu vient de me retrouver
j’ai fini par gagner le vide
j’y suis tombé
accès du plein
recès du rien
celui que j’ai perdu vient de me retrouver
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cosmos tellurique d’espaces déplacés
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un peu à l’écart j’ai trouvé un caillou
de rien
du tout
que je sculpte depuis toujours
relisant sans fin
un nom le tien
gravé au cœur d’un atome
de toute une vie la mienne
tu m’as confondu avec la tienne
aux pierres
overdose
de prières
qui se superposent
temple érigé
au temps figé
dans le lit de son éternité
qui nous contemple
à chacun sa stature quand tous récoltent les pierres vite exposées dans la salle des statues
nous pensons être en mouvement alors que ce sont les pierres qui roulent sous nos pieds à l’instar de leur mère la terre qui les entraîne
et toujours plus d’espaces entre deux vides mais c’est un leurre de matière noire elle nous remonte à la surface connue par cœur au bord des lèvres et sur le bout des doigts
en route
nous sommes multiples
petits cailloux semés
dans la clairière de l’âme
blotti dans son rocher
un cri millénaire
la peau des pierres telle une paupière
à couver son big bang
ma tête chercheuse
s’entête berceuse
sur l’oreiller
quand le globe oculaire défie le soleil
nous n’avons plus sommeil
aux yeux de l’univers
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