l’absence intime le départ

En s’éloignant vers le ciel,
l’oiseau se désindividualise ;
il devient un vol, le vol en soi.

Gaston Bachelard, Lautréamont.

                                                 

  les mémoires se dénouent
  dans les esprits fertiles
  les attentes se détendent
  soulevant sous le vent
  les invocations terribles
  retenues à plein temps
  dispersées enfin

  les habitudes se dissipent

     tel un halo lunaire estompant le contour des ombres

  le miroitement du cœur

     brouille la vue de fréquentations floues 

  la ville change de visage
  l’absence intime le départ

     l’on se retrouve au détour d’une ruelle
     dans les coulisses du faux décor
     tandis que la frénésie s’effondre à force de soupirs

     les délais devenus monnaie courante mettent fin à leurs jours

  l’urgence retourne à la présence

  validée par nos disparitions