je sais que j’arrive
au quai du port décisif
et je vois l’amer
les vols d’étourneaux
au-dessus des villes grises
sculptent les nuages
le papier résiste
sous la plume qui s’accroche
à la moindre fibre
les grains s’entrechoquent
au milieu du sablier
et le temps s’égare
je ne compte plus
les minutes qui se perdent
au milieu des heures
Segawa Atsuki, d’après Hokusai Katsushika (1760-1849).
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Koho Shoda (1870-1946).
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entre chien et loup
courbé sur mon ombre
je sépare de la terre
les miettes du soir
qui ondule sur le fil
d’une confidence
la nuit m’a surpris
je ne l’ai pas vue couvrir
l’ombre de mes jours
même entre les lignes
le monde va sur la tête —
de rage on le ferme
le monde va sur la tête —
de rage on le ferme
incompris vos signes
sont le fanal cependant
d’un chemin étrange
Hiroaki Takahashi dit Shotei (1871-1945). |
dans ma main je garde
encore un peu de chaleur —
je serre le poing
encore un peu de chaleur —
je serre le poing
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