les langues se délient à la mesure des non-dits
les noms épris d’eux-mêmes se déplient
et se surprennent accomplis
enfin ils s’apprennent et se retiennent
les cris mués en écrits
sur le bout de la langue
aboutissent à la longue
à l’éclat de qui se verra celui
qui luit
et celle
qui se descelle
à la bouche de l’ange
se débraille le sceau
Jean-Bernard Thomas
✩〰〰〰“A Poem for Record Players” by John Wieners
Music: The Waltz of Disney ✩ Animation: Dennis Latina 〰〰〰〰✩
Le matin s’éveille dans l’oiseau
Il est 5:30
L’oiseau réveil-matin
Déchiffre son nid digital
Au creux des circuits froids
Une plume a fait son printemps
Sans cœur tic-tac
Le temps étire ses ailes ni touche
Et souffle son corps anniversaire
En secondes dominos
Bougie bec en feu roucoule son aria
Tombe de haut le temps en toit
Est un tombeau où l’herbe verte
Nous pousse entre les doigts
Un soleil qui bâille aux allumettes
Met le feu au café, brûlant éveil
Cernes traînés couvent nos yeux
L’écriture bout en train, main qui s’agite
Me serre contre son appétit d’oiseau
2 commentaires:
Se nourrir à la source même de l'espace-fluide.
et l'antimatière mène la danse en abyme
les abcès se délitent
les abysses nous ordonnent
tout vient happe oint
âme-son décharnée
fréquence votive
émotive
motive
mots : vie
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