mercredi 19 mai 2010

la nuit poétise ce mur gris

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Dans écrire, il y a crier et il y a rire.

Salah Stétié, Signes et Singes (éditions Fata Morgana).




Vous êtes au courant ? Les chefs d’État ne comprennent rien à rien. L’Histoire connaît une grève où les mangues de la section philosophie lui ont dit : « Arrêtez ! Arrêtez ! Petits maigrichons et rebelles ministres étrangers ! Déposez vos miliciens, vos farces de potaches et vos aspirateurs ! »

Guerric Matthieu



Revenons sur terre. S’agit de faire le dîner fameux. Nous avions une charmante visiteuse. Elle a un cachot. Ils rient. Une affaire ? Moi, ce serait simple. C’est l’imagination ! Je suis l’idée. Cet homme me réconcilie. Par conséquent j’aurai la paix. Non, ils rient, bavardent. Je suis tendue. Je sais de quoi ils parlent. Il faut apprendre, il faut être polyglotte. Ils iront. Enfin se lèvent, me saluent. Le délicat fait étrange, impatient. Je longeais mon chant, moi-même dans le pré. Souffle la tempête obscurité. Parler ou céder ? Il rit dans l’ombre. Est-ce vrai ? Ma foi, il est connu que la tête rayée se fie. Je sors, je suis venue si loin. Cela l’intéresse. Il me demande comment on s’éloigne de moi. Il faut qu’il m’aide à guérir. Haine, mépris des autres. Mes explications sincères, celles qui mentent à leur psychanalyste. Mépris, ils sont venus, c’est grave. « On ricanait du lieu », dit-elle d’une voix basse et tremblante.

Nicolas



Joins un moment, tentative de confession. Je me suis trouvée dans pas mal de situations, là c’en est une. L’amour, un parfait étranger, enfin, étranger comblé. Des fleurs, des mots, un éclair. J’ai l’habitude femme ! Profondément déshabiller. Je glisse profond. Déshabiller l’un en l’autre. Vous, fille aimée, pardonnez cet homme-là possédant ta vierge. L’exhibera-t-il ? Il laisse s’écouler ce flot fascinant. Le sein droit, le sein gauche. Et c’est grâce à lui que mon corps pointe à mort une bête puante. La preuve : notre race.

Pierre



Prisonnière dans le whisky, je ne vis. Je peux affronter, merder, traîner. Le monstre de sang, lui aveuglé, a tué moi. Que voulez-vous que je fasse ? Je lis ses aïeux, les miens. Forçons-nous à lire. Est sorry mon phantasme militaire. Amour, est-ce amour ? Belle de courte durée songe là que son silence spirituel se précipite à l’intérieur.

Lionel Sébaoui



Aucun rapport avec la famille. Sa femme me parle, je m’assieds et je la regarde remuer la sauce. Ils sont une douzaine. Elle me sourit. Flatteur. La sauce monte. Elle ressemble à une fille de notre village. Parle-moi, ris, décris, décris. Je suis sûr qu’il y a des distractions. Elle regarde d’un air malicieux.

— Est-ce que vous avez déjà dormi chez nous ?

Tout ce qu’elle dit m’enflamme. Qu’est-ce que je donnerais pour être sur sa peau. Elle encore dit :

— Je vous emmènerai en moi.

— Ah non, je n’irai pas avec vous, car vous ne saurez pas me guider. Vous me direz « ne nous disputons pas ! »

Ce soir c’est un véritable va-et-vient, on se perd. Certains des autres responsables tiennent à la permanence du parti. Il exigera une révolution. Un peu surprenant. Il serait bien bête. Elle a juré qu’elle ne tournait pas, et puis lui a donné un enfant.

Siciliano



Je ferme un coffre, brode le kimono de soie, breakfast. Tout ceci ne vaut pas ses yeux. Il parle comme un malade très bête. Cessez de faire des drames pour rien. La nuit poétise ce mur gris, les bâtiments du camp flottent. On sent les branches des baobabs.

Nord. Son visage s’illumine. Il y a beaucoup de rendez-vous galants. Elle avait un buisson de rose cayenne.

David



Pour abriter pères, mères, enfants du reproche

Faire qu’il se lève

Qu’il n’ait pas peur

Si une main sur les visages des femmes qui hurlent

Je ne comprends pas

Hurle plus fort

Duo soigneusement répété ?

Hurle plus fort

D’autres femmes hurlent vers les étudiants et les élèves

Elles prononcent un « chut ! » excédé

Pour aller assister à des manifestations de militaires

Les douze militaires ont creusé pour retourner engoncés dans les yeux perdus

Comme ceux que l’on jetait aux requins

Guillaume Calderon



Le hoquet charmant coule une feuille longue sur ma jambe enchaînée

tandis que je conduis le poignard joyeux

dans le mur fatigué du jardin perdu.

Toute la classe (BEPA TP2)


Atelier d’écriture au LPA de Marseille,
.......le 14 janvier 2010, avec Cultures du Cœur.


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