le seul intervalle qui vaille
entre la naissance
et la mort.
Médium
et médiane, méditation
et médiation, elle prémédite
le cri primal
en entonnant
le chant du signe.
Elle est
la source pure
jaillissant
du point final.
Elle nous sort
par les yeux, remonte
par nos pores,
elle est
le coup du sort porté fatal
à notre propre mort.
Elle nous survit, elle est le souvenir inaltéré de notre mystère inné.
Elle déborde
de partout,
elle est la sève
de l’espace,
le fruit
de l’instant donné, l’imagination plurielle
de l’être au singulier.
images ► variations sur une illustration de Valentine Hugo issue du recueil Médieuses de Paul Éluard