dimanche 14 juin 2020

un visage au détour du rivage





 virage en coulisse 
 vertige du supplice 
 impôt sur l’infortune 
 mainmise posthume 



piètres épithalames
 les vertus se desquament 
 les sourires se rhabillent 
 variations de nos us 

 les coutumes en décousent 
l’amour qui se ravise
maquille à la dérive
un cœur en otage



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 nos étages s’évertuent 
 à faire courir le bruit 
 de libertés futures 




une couronne de survie 

se déguise en bouée de sauvetage 

tandis que nos mascarades avides 

dévisagent nos courroux ivres 

de vivre à notre insu 

faute de suivre l’issue 

secousse ultime 

recours à recevoir 

secours de se revoir

 




 on a trouvé une lueur
qui n’inquiète pas l’ombre
même si le spectacle du monde
s’étiole à l’usure

 


 

  bientôt le ciel va se déchirer 

  pour laisser passer la lumière à travers 

  le tissu du temps qui nous chiffonne 

 

  




 on est tous innocents 

d’avoir voulu mourir


tout en étant coupables    

de n’avoir pas su vivre




mais nous avions une éternité
d’avance sur les cadrans solaires

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l’éclipse de l’été      

ajuste les compteurs      

pour réinitialiser notre postérité      



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