Plus loin que les saisons hauturières, là où l’horizon se met debout, le temps fait sa lessive, déambule, interrompt ses sillons. L’âge chemine, s’abreuve à des mamelles d’ortie, risque un chatoiement. Itinéraire de soifs et de falaises, éclairé parfois d’un bol de lait frais. L’âge chemine, à hauteur des blés verts, cajole le matin, s’enhardit jusqu’à lier son pas à celui de l’été. La pluie est à quelques
jours de marche,
la pluie et ses lèvres de sorbe.
Pèlerinages du ciel où s’accordent mains et nervures, loin de tout déchirement. L’ampleur commence dès qu’on nomme une fleur. Peut-être qu’hier a changé les confins, ouvert un ailleurs. L’enfant arraisonne les pôles, enjambe la lumière et s’en va mûrir dans les étoiles.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire