vendredi 29 juillet 2011

hautes coutures, mains et nervures


 

Plus loin
que les saisons hauturières,
là où l’horizon se met debout,
le temps fait sa lessive, déambule,
interrompt ses sillons.

L’âge chemine,
s’abreuve à des mamelles d’ortie,
risque un chatoiement.

Itinéraire de soifs et de falaises, 
éclairé parfois d’un bol de lait frais.

L’âge chemine, 
à hauteur des blés verts,
cajole le matin,
s’enhardit jusqu’à lier
son pas à celui de l’été.

La pluie est à quelques
jours de marche,

la pluie et ses lèvres de sorbe
.


Pèlerinages du ciel   
où s’accordent mains et nervures,
loin de tout déchirement.

L’ampleur commence 
dès qu’on nomme une fleur.

Peut-être qu’hier 
a changé les confins,
ouvert un ailleurs.

L’enfant arraisonne les pôles, 
enjambe la lumière
et s’en va mûrir dans les étoiles.


Brigitte Broc, fileuse de lune
  

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