samedi 26 mars 2011

corps de jouissance

╚► photografibres en mots Aïdée Bernard
Puisque tu es un corps-mental produit de tes tendances inconscientes, tu ne peux mourir en réalité, même si on te tue ou te hache en morceaux. En réalité ta forme n’est que vacuité de sorte que tu n’as rien à craindre. Et puisque les émissaires de la mort sont également tes propres projections, il n’existe en elles aucune réalité matérielle. Et la vacuité ne peut blesser la vacuité.!
Bardo-
Thödol
 Le Livre tibétain des morts 


 
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cependant que je peux établir
malgré le secret saisi comme le labyrinthe des secondes hospitalières
comme le pacte de légèreté du repos
de l’usage et du visage 
que les opérations nourries et propagées me posent
et que les opérations considérées incarnées
sang de certains enfants
me prononcent dans le haut
qu’elles me parlent du pacte suprême des visages du désert
qu’elles me raniment malgré la promenade
mûrie et simplement vertueuse de la nuit

éveillé à ceux que je respirais
je peux établir sans réserve

cependant que planent les corbeaux dévoilés de la neige aux coquines fortunes
puissent le visage et la couleur de l’imaginable désert être suggérés
avec la pantoufle infinie de la nuit

cependant que les étranges écoles gantées du trèfle inimitable répondent à l’origine
puissé-je entre visage et couleur traverser le secret chagrin

déjà que je peux servir par mon minable brouillard
puissent les vitres disloquées me chanter la langue

déjà que la chaste bague de la passion au moment du décor pétille dans mille vies
puisse-t-elle fleurir au moment de moi
pour la bague des heureux oiseaux

TAMÉLA VOI SORGA

déjà que je sers au cœur des poussières interrompues par mes vagues traces
que me réjouisse la blanche légèreté
qui exprime le vestibule du secret de la femme

puissent les aires charbonneuses ne pas m’être vénéneuses
puissé-je les dire ainsi que les nuages marbrés au moment des écrasants silences

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