vendredi 28 octobre 2011

le sens d’une présence

estampe  ☛ Anne Carpena
 Puis vient  
la naissance de Vénus.



Comme dans les cas précédents, la Terre 
et toutes les autres planètes ou tous les autres atomes 
sont projetés sur des orbites toujours plus lointaines 
pour faire place sur l’orbite matricielle à la nouvelle
venue.



Baird Thomas Spalding,.
La Vie des Maîtres..
il reste 
depuis ton départ
de cette nuit laissée seule
et pourtant commune
il reste 
ce fil ténu 
onde tangible 
nappe tranquille 
trame du doux
il reste 
flottant paisible 
au-dessus des décombres du vacarme
telle une brume 
couvrant les ruines d’assauts répétés
notre présence
qui nous enrobe 
et nous dérobe aux grilles de lecture
P  H  O  T  O          ╚►          M  O  N  A          T  H  O  M  A  S
il reste nous
et cet amour qui nous écrit 
sur la même page
encré en nous

jeudi 20 octobre 2011

autorité parentale

..P O U R..  ☛ .Anne.
.Carpena.
animale cérébrale
la main d’un trait déliée
se tend atout dévêt au cœur
du tumulte oasis écarte
folie nomade bivouaque
entre deux filles l’attente prend fin 

.photo. Mona Thomas
nouvelle élue
premier amour élucide
métacarpe le jour fruit de l’anneau
phalange trompette
marchande responsable
andalouve peau de bête
insomnie du tout au tout
flambante l’ouvre
halos de feu se frottent
d’un passé commun 
à l’ensemble présenté
s’ajustent pièces
s’accolent flamenca
et perpétuent le sourire de Mona Lisa

théorique ou météorique ?


.je dirige chaque jour de plus près de formidables ébullitions.
.internes et il ferait beau voir qu’une médecine quelconque.
.vienne me reprocher de me fatiguer.


A n t o n i n _ A r t a u d , _ V a n _ G o g h _ l e _ s  u i c i d é _ d e _ l a _ s o c i é t é .

Voilà ce que la santé prie pour vivre. Nous en sommes comme chantés, de même que les hauteurs se réduisent à des symboles alors que l’intime aperçu se trouve tout près de notre moi barbare.

Il a suffit d’une conversion, du courage d’un idéal qui a élevé un minuscule dessein et, en y apportant un soin, un sourire rare, une chanson qui traverse l’inaccessible, l’a conduit jusqu’à l’autre rythme de la conscience

Il en a été de même avec la beauté et bien d’autres félicités. La musique ne porte pas l’expérience, elle forme une voie qui s’annonce déjà.


  photomontag  ςαηdrα Lҽҽ αƙαWakingDreamart   









































Cependant, ayant orienté cette puissance, nous risquons un météore plus intuitif. Point n’est besoin de connaître les subterfuges injoués. Lorsque nous en épelons les motifs, nous en évoquons de plus médiocres encore. Nous éloignons lentement les tempêtes esthétiques jusqu’à ce que nous montrions qu’il n’y a pas de réelle théorie, et que nous n’y tenons pas.



l’être

à             ēļiςε
 
à tes pieds les étoiles ouvrent le champ 
steppe à tes pas 
bâille le chant bée

et les veinules de l’ample lampe lune 
d’où palpite une plénitude 
se dessinent au cœur du serment

ta mine diffuse radieuse
l’assurance profonde 
de qui réchappe à l’escarpé 
d’une carrière accidentée

phare t’est témoin du choc paré 
albâtre au soin ego est lent

ta pierre vibre au centre de l’espace affine

lui vole le temps qu’il t’aura fallu 
pour oindre tes épaules d’étoiles en étole 
et faire le deuil des amours disparues 
dans une foule de foulards


p н ๏ т ๏ §   ►   M o n a   T h o m a s

c’est
la constellation 
de toutes 
tes histoires 
offertes 
sur un plateau 
à tes saints 
yeux de lumière 
sur le qui-vive

jeudi 6 octobre 2011

écrin de rire

.Je vois la vie.
comme une collaboration fortuite 
due au fait de se trouver 
en même temps au bon endroit.

.Brion Gysin, Films..

sous l’estampille des étoiles
j’ai vu son cœur c’est une sœur
lue heure scintille
impulsée par mon univers



  

au balcon perché
fête entête
la lumière diffuse
l’immensité embrase
l’animal duquel se cache 
derrière la porte ouverte
un brin d’étoile expire
tout contre se serre
s’insère dans les pages
sur le balcon perché
plein axe
goûter les lèvres tympans vibrants
immédiateté du vide en plein éclat
 


 

en sa fourrure percée à jour
retourne et découvre
l’ourse
redonne un sens à la mer
où pleut des sirènes
émergentes des cryptes
stigmates en promontoire
d’une fiction abyssale


 
coquilles dans le sillage 
d’épaves interdites
une plume fend 
silencieusement les eaux


Anne Carpena & Jean Bernard Thomas ..photos ► Mona Thomas

cadre de vie

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ нт§ ► ēļiςε

j’ai connu la vie comprise par le cadre
décadré la vue connue quand la vie déconnait

j’ai compris le connu l’inconnu y compris

j’ai vécu la visée devisant sur la vie
et la risée des cadres aux vues étriquées


je me rencontre dans l’inconçu
j’y goûte l’espace et le partage des signes
à parts égales chacune un univers et davantage


le flux des chevaux flous est tissé de mon mieux
vers je ne sais quel moteur

la main s’évapora en semaines
et le bonheur m’est resté fidèle