vendredi 3 décembre 2010

point de vue perpétuelle

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Je décrirai le paraître
Quand je serai aveugle, aveugle de ce monde
Aveugle de la réalité.
Avide des quatre autres qui me feront sentir la réalité de ce jour
loin de la lumière du grand jour, des rayons éblouissants, qui crèvent l’esprit et le jugement.
Qui crèvent le cœur, comme ce regard que m’a lancé cette passante
Comme cet éclair qui m’a fait voir la nuit
Sa nuit pleine de bruit
Sa couleur pleine d’odeur
Son goût amer
Son toucher éphémère.
Jambe de statue qui court la rue
Ne te reverrai-je jamais ?
T’écouter, te toucher, te sentir, te goûter me suffira désormais.

Je parlerai de la survie quand je serai perpétuel.
Perpétuellement tournant, comme cette aiguille, le long de ce cadran,
infiniment lent, je rappellerai le peu qu’il reste avant votre heure.
Le mécanisme engraine la périodicité de nos mouvements, identique au quotidien.
J’y revois l’infiniment petit, l’élémentaire
— le regard, la caresse, le verbe —
ils balayent si peu sous le cadran de la trotteuse
mais pourtant indispensable à notre survie.
Perpétuellement accélérée sous nos passions
perpétuellement arrêtée sous l’ennui, la solitude.



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.–T─R─I─S─T─A─N–.
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