vendredi 3 décembre 2010

Garamante


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J’ai aspiré ma vie
mon jardin inaccessible
du désert
au désert
des rêves ensablés
au sable rêvé,
en insultant l’absence
de bleu
dans les étoiles
ces moisissures
de l’âme,

en refusant
le message des nuits
et les réponses de l’aube,
la vérité des parchemins
et les transes lumineuses,
en rejetant la terre des origines
entrevue dans la mémoire
des vieux
en refusant la pluie
venue d’ailleurs.

Où se cache le ciel ?

J’ai cheminé
au désert
du désert,
yeux rougis
par l’embellie blanche,
paupières closes
sur l’infini.

En tombant,
ma main caressa
pour la première fois
la pierre,
et les signes
gravés
de l’éternité.


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JEAN-LUC LAMOUILLE
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