vendredi 8 octobre 2010

retour vaille que vaille

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L’immense
fleur humaine
du monde
inonde
l’horizon.


C’est l’ombre du ciel
au doigt du temps
ivre d’un choc singulier
.

Dragons, méduses fantasques et serpents du rebord effaré de mes pensées,
vos armes dorment dans la tempête du soir.

Fleur du don, tu délivres Jean.





photos Vincent le Jardinier



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Certains, paraît-il, ayant accompli auparavant longs exercices de bonté et de piété, sont parvenus au repaire d’une licorne, généralement près de quelque étang où elle passe sa vie à se mirer et à s’aimer, car elle est à la fois la vierge et le frisson. Ils sont rentrés chez eux si doucement émus que leur simple regard suffisait à faire fleurir des rosiers en hiver et des lys à la Toussaint. L’un d’eux m’a confié sous le sceau du serment qu’il avait touché la corne d’un de ces légendaires animaux. Pour preuve, il m’a montré sa main droite. J’y ai vu non point dessinée ou tatouée mais comme imprimée dans la pleine chair, l’image du Christ mourant sur une croix de chèvrefeuille qui est la plante symbolisant la fidélité des amours humaines. Il réussissait à volonté des miracles en tout ce qui a trait au commerce des cœurs, réconciliait les couples ennemis, unissait les destins séparés et douloureux… Mettez-vous en route.

Loys Masson, Animaux & Talismans.


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