samedi 16 octobre 2010

reddition limitée

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Tandis que les étoiles détendent l’autre joug,
nous passons le point nodal où tout se déjoue déjà.

Nos révisions prophétiques ont tranché
la perspective nerveuse et l’ouverture de la poche
a lâché ce que nous couvions.

Rien n’est gâché et, tout inutile que puisse paraître
l’intemporel Éros, l’éternité s’annonce dès aujourd’hui, ou jamais plus.




elle ensemble libre
a pilé plie
déplie l’exhalaison cenelle
exalte sa face mutine

à corroyer le loup elle en fit un hauban
du sommet de ses doutes elle contemple le plan

mais sa partie adverse la devance de plus belle
au cœur du souvenir transpercé qui la lance

l’élégance d’un ciel de milan sous l’averse contemple
trempée la plume détrompe l’âme à l’horizon

et je sais déjà ce qui se cache sous ta mort
puisque tu me l’as donné
à vivre

et je sais ce que renferment tes vivres
puisque tu me l’as donné
à mordre

enfin je suis celui qui se couche dans ta vie
comme je me suis donné je
an vibre





nos deux mondes en fusion
percutés de justesse
dévident la bobine des belles promesses
se trouvent au bout du fil
entre les fibres fébriles de nos membranes textuellement textiles
empiètent sur nos démons
notre démonstration

sous l’influx des astres
l’hypertrophie des fruits emporte le morceau de nos frictions fictives
l’inflexion des réflexes
l’affliction des complexes
au centre de nos demandes
la fission



l’entaille du réel par un débris de ciel
ouvre le puits des songes
où s’abreuve la meute éprise de vertiges

la borne de l’esprit circoncise
par nos souffles mêlés
délie la langue du délit

et par l’âme affûtée de la haute futaie à l’affût de l’hypnose
la fine initiation de notre autodéfinition tranche l’art de l’illusion

venons-en au faîte

le centre de la terre est le pivot de l’éternel retour
le ciel y fait sa ronde
veille sur l’univers en bas âge

des passagers clandestins ont sauté in extremis par-dessus le bastingage
et le langage n’en est toujours pas revenu
le pouls de la nuit en témoigne
qui bat décille l’obturation basse du front

le silence a pris feu
et leur marche nuptiale se diffuse dans les moindres pixels de la trame relative
jusqu’à l’ultime implosion

c’est le cri déchirant que tout un avait tu
il crève les crans pour nous rendre la vue


photos : Vincent le Jardinier sculptures : Igor Mitoraj

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