jeudi 28 octobre 2010

des oripeaux de bilan

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Tout ce que je vois je l’avale immédiatement,
Tel quel, jamais voilé par l’amour ou l’aversion.

Sylvia Plath



par vagues successives l’influx nous touche de son gant de lumière
défait la gangue reine des vestiges abasourdis
et l’abandon total de nos pertes et profits

informel un chignon s’épanche en soupirs
son poignet rougit offert à la glace de mes dents
une bague à son pouce dans une mauvaise passe
enchante une nouvelle pousse à l’arche de jasmin

elle se dérobe écarlate
un vortex au cortex défait le trouble
passé au crible de l’inflexible cible

le ciboire se découvre à l’oréade
la forêt enchâssée aux abois

ses yeux diffusent la mémoire silex de notre nuit en feu
le sexe effacé par des heures de retenue
son alliance est une réserve de grande ourse
couvant les fruits de son offrande source

bravade bavarde tête baissée se jette
s’écorche aux jarrets affranchie du corail
la fronde lapide ses ressources
à son insu se hisse jusqu’à l’issue de secousses

le fardeau de la méduse s’épuise et se pose
se modèle s’affine
et perd de plein gré son éclat de voix
aux écoutilles du grand calme
de l’arme honnie à l’harmonie
de son propre nid

l’orifice remplit son office
la poutre maîtresse ploie se déploie culmine
éprise à un menu filet de voie

effleurée mouchetée
révolte face la traverse
sabre le sobre
résorbe la fâcheuse imposture
et la refonte des feintes
la honte de s’être éprise de son étreinte

les péripéties de nos périphéries
sans coup férir flétrissent nos périls

absinthe trinité du logos solaire libéré
l’octave supérieure riant de toutes ses dents pianissimo
le contour de nos ombres se répercute dans le passé
pour en revenir immolé
les semis de la chute s’éparpillent


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