jeudi 19 août 2010

aggiornamento (qu’ose tout jour)

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Le rêve est assis entre ses deux bourreaux
et ce sont eux qui pâlissent

Edmond Jabès, Sur le socle des mers.




docte heure attribution causale
les sourires lenticulaires peuplent le ciel d’augures potentilles
que des pendules régulent perpendiculairement

un contre-feu s’invente une vie de jeune fille
surprise le soir du bal par une pluie battante qui l’emporte au manège

pas un pas pas un geste pas une mimique rien
ni murmure ni soupir ni soulèvement de poitrine
n’auront fait défaut dans le livre décompte

comme les créatures se fondent en un seul point d’honneur
le déploiement des gorges assure à l’auditoire une orgie de grelots
quand le chant cloche-pied de la pensée légère se révèle à l’envers
couvé par deux grands yeux de part et d’autre de son lit de fortune
dont les lignes de force se tissent depuis le méridien du cœur

et même si la proxémie ne souffre aucune allégorie
l’embellie adoucira les anges par l’envergure de leurs ailes



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