mercredi 7 juillet 2010

dits nés aux chants d’elle

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//// animageold but gold via NASA \\\\\\
\\\\\\\texteCarole Fabre /\/\/\/\/



Elle, ventre femelle, enjambant la terre, ouverte, pour aspirer, pour expulser. Elle, ancestrale, revient secouer les vermisseaux.

Elle, assise au-dessus des montagnes, elle, recouverte de ciel, elle ouvre le monde comme une orange, yeux mi-clos. Quartiers de rêves.

Elle, sereine, plongée dans les océans déchaînés, chante les mers liquidées. Elle, éternelle, rit des éclats mouillés. Vagues libérées.

Elle, feu à l’intérieur, parcourt les désastres calcinés. Elle, repliée dans l’arbre nu, fait semblant d’être absente. Le ciel fume.

Elle, démultipliée, reflète nos absences enfouies. Elle, fractale, se répand sur nos possibles tus. Mise à jour de nos nuits.

Elle, sulfure de sables mêlés, chemine le long des lumières. Elle, éclairée, répand ses odeurs de poussière. La vie scintille.

Elle, sculptée de flux, tisse des pluies d’énergie. Elle, onde vibrante, capte les sens du dessous. Mémoire de l’eau.

Elle, à corps au soleil, ruisselle tous les fluides. Elle, une larme sur son sein, ajuste son antre à terre. Les puits remontent.

Elle, reliée aux quatre bouts du monde, pour aspirer, pour expulser. Elle, partout sur la chair, elle est plusieurs. Seul, ce qui vient.

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