mercredi 30 juin 2010

mais onde la vision

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Je veux tuer ce qui est mort pour faire vivre ce qui est vivant. Plus le monde sera noir et plus il aura besoin d’être éclairé. L’enfance est traversée par un cortège de grands éteigneurs qui portent leurs idées, leurs opinions, leurs certitudes, leurs croyances reçues comme des cierges, solennellement. Ils croient éclairer mais en réalité ils éteignent tout ce qu’ils prétendent éclairer. La vraie pensée, elle, est immédiatement agissante, elle ne peut pas être simplement pensée.
Christian Bobin, La Lumière du monde.







une vision te rend la maison en ce moment

et une vision a vu les mains sur tout le mal

et le pouvoir accordé a choisi mon nom

et je lui montre la maison les mains sur les yeux

et ange force ton appel au nom nu ici






ramener aux êtres le temps

sa porte jour et nuit

fin à mort pour passer de l’autre côté du mur

en descendant dans sa peur

aime le cours avec elle au nom de ce moment

avec sa langue en paix et elle

et elle sa grâce à l’esprit d’un jour croyant






née sur un lit

née Ève

née de la plaine

née à la vie

une femme appelée elle

continue à faire du bien au temps

son corps une chambre est proche

nous rions dans la maison de ses eaux

quand elle sort à genoux vers le corps et les yeux

Ève elle vit

elle a la main vivante et le temps ouvrier appelé






un capitaine italien

pieu et cul en accord

a une vision

un ange entre chez lui

corne regard ange frayeur

l’ange l’oublie pour mon nom

il loge sur la mer

ange en appel attaché à un pieu

il terrasse la faim

ange repas vision nue

dans tes reptiles une voix tue

ange pur la voix tendre






lui ne sidère pas

déclaré pur

et aussitôt le ciel a la vision pour savoir

la maison de mon entrée loge mon nom

la vision écoute

me cherche debout sans hésiter

car c’est moi qui suis venu de la part du capitaine

un homme droit

un ange pour la nuit

main route intime

rencontre terre avec respect

Ève je suis un homme dans la maison

nom réuni autorisé






un ange entre dans sa maison

pur être

fréquent appel nu

aimer le jour resplendissant et ta prière portée

voie de mon nom dans la maison de la mer

tu as voulu

nous sommes ici

écoute

la parole aime

elle est la paix de tous les hommes

est arrivé Jean

et sa puissance a parcouru le bien et le diable témoins






dans le pays on fait la vie le don

non le moins

nous avons relevé les morts et les vivants

et les morts ont parlé de qui reçoit le don son nom

non le discours

le don

non le parler con

alors ces gens ont reçu le don

le nom de quelques jours avec eux

le rire

non sa critique






et ange j’étais dans la vision nue du ciel

regard intérieur sauvage

et ange pur du ciel pur

ce pur trois fois ciel

trois à la maison

me dit mené accompagné entré dans la maison

comme un ange dans sa maison

envoie mon nom à ta famille

comme tout comme nous

je me souvins de Jean avec l’accord

le don que nous avons

le don pour poser ce mot calme



texte : Jean Bernard Thomas
peintures “coquelicots” : Isabelle Schneider

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