lundi 31 mai 2010

une poussée d’antigravité

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Au creux des femmes, il doit y avoir un œil,
ouvert sur l’univers, fermé sur la nuit des temps.
Certains hommes osent le regarder en face,
pour voir d’où ils viennent et où ils vont.


Anne-Claire Thevenot,

Dans les plis du carnet :

au creux des femmes.





l’eau trouble
elle ne s’en émeut point finale
elle sépare se partage
à poings fermés comme l’eau dort
à l’orée de Maldoror mordorée
elle est la femelle du requin par une mort sûre adorée
c’est qu’elle n’a pas connu en corps
l’efficience de Poésies un et deux
tels deux poings ouverts pour mieux se donner
se pardonner d’avoir été la suspension légitime
comme qui dirait défense ou tel autre l’épouse
le suspense insoutenable de trois ions figés
stagnante une bulle
se mue en aiguille se fait appel d’ère
nouvelle crève ondoie tournoie et ploie
sous le poids d’élytres affalés sur le pont
qui craque en plein milieu il n’y a plus qu’à
se laisser couler comme elle se love
dans l’ondulation de ses sinuosités
les plans ont accès à leur verticalité
tandis que d’autres s’écharpent à bras-le-corps
ceux-là s’échappent hors du décor
et les icebergs n’en finissent plus de fondre de plaisir
jusqu’à s’ouvrir et enclore






texte : jbt
dessins : Collection-Printemps &
Dans les plis du carnet : la mer
par Anne-Claire Thevenot


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