samedi 29 mai 2010

tout y passe quantique

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En “souvenir” de Benjamin Péret.


A UF E U

Lorsque
une maille à l’endroit
une maille à l’envers
soupirait ce crabe Pénélope
la lune hurle aux chiens
qui ont des niches de faïence
peu froid aux yeux
et la truffe humide,
tous les fusils
aux quatre coins de la cour de l’école
pètent
d’un coup si violent
que la girouette
commandant de vaisseau désemparé
s’écrie
Panique à bâbord !
La rose des vents
tombe des nues
sur le couvercle d’un piano
qui fait “tilt” (tilt)
La musique s’en coince les doigts
se prend les pieds dans ses voiles fins fins fins
qui se déchirent
mais prompte improvise un strip-tease de silence
On prend la mouche
en un clin d’œil
Déjà ces dames
jouent aux allumettes
avec qui
la poutre
qui la paille
de son voisin

Daniel Py





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Tout y passe et les bouches et les peaux
Les mots de la bouche et des langues lointaines
Ça vient de loin ça vient d’ici tout y passe
Éric Maclos, Douze fabriques aux carrés.
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C’est la vie dehors réinventée, la cité bigarrée aux reflets des réalités échangées.
C’est l'histoire à revoir et l'espoir retrouvé.
Les idées, les coutumes, les principes confrontés aux visions saccadées.
La remise en question des dictons surannés, déposés comme un sceau de l’hérédité.
Les coutumes accoutumées suffoquent.
Souffler sur le carcan des principes inculqués comme parole sacrée.
Les richesses décuplaient cachées sur les sentiers.
Ne plus prendre parti rester à l’extérieur, entrer de l’intérieur écouter dans son cœur les ancêtres guerriers sur les traces effacées susurrer leurs secrets à l’âme dépouillée.
Les formes et les sons, les matières et les dons, les contes et légendes, les paroles et les cris, soufflés sur la voûte étoilée.
Le choc des cultures et des contradictions.
La philosophique pensée crucifiée aux marches du palais.
La liberté de dire et de réinventer un monde de différences pas si cher payé, un monde de couleurs, de joie et d’amitié, source d’enrichissement, d’ouverture, de respect.
Un monde d’égalité où la loi du plus fort ne pourrait plus régner, bannissant à jamais la peur, la vanité.

Karine Schmidt
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