jeudi 13 mai 2010

amour croissant

.

si j’ouvrais un seul pépin de ta folie douce
ce serait trop amer et craquant de muraille

les débris sur la langue sont des victuailles

on s’aiguise à l’éclat d’un regard qui fusille


si les cratères satellites s’égalisent

la grenade explosée ne pardonne plus chair

de ta peau à tes os c’est tout un continent

peuplé d’animaux complètement fous de toi


forniquant à tout-va dans tes replis intimes

la main de poésie est une sauvegarde

qui te maquillera de ses colifichets


droit au cœur que l’amour soit sur le bout des doigts

où des lèvres caprices soignent bien nos plans

à la claire fontaine j’ai noyé
Pierrot


Jean-Bernard Thomas



photo : Paper Moon mer sea à Marieaunet




Et l’idée s’est mirée en son vaste miroir
Aux replis célestes illusions et détours
Le départ imminent aux grands yeux éclairs
Galets, ricochets et dans le lointain
L’attente endormie dans sa plus belle robe
Brille comme un phare en bout de quai
Le bouquet en retard et rongé d’impatiences
Les jambes en fourmis entrent en gare
Le temps manège en surimpression
Soleil endurci comprimé du matin
Ding dang dong sonne sonne
Creux dans la paume du dimanche
L’amour aveugle aux matines
Se laisse picorer les yeux
Orage orbital électrise l’encéphale des lucioles
Catadioptres rivales des astres en dormance
La nuit côté fenêtre me fait de grands adieux
La mine cassante comme le regret qui sépare
Pierrot balançoire pleure dans le noir de son béret

Emmanuelle Masini


4 commentaires:

illustration poetry a dit…

:)

my lover and i????

Jean Bernard Thomas a dit…

he looks very tall, is your lover tall?


(((((((:))))))) your little friend

Sil a dit…

Artisan boulanger
pour ce croissant
d'amour poésie
carillonnant
les doux matins
après la nuit
au four.

Moulin, moulin
Tes ailes
Me font tourner
La comptine.

Belle minime
A composer.

Jean Bernard Thomas a dit…

artisons ardents
de la boule ange de feu
émiettent les croix
sans raison d'y croire
en font des cure-dents
sang raison du bon cru
palpitant