mercredi 28 avril 2010

l’être ange demeuré borderline

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L’étrange demeure présente le travail de Martine Derain, une exploration des espaces complexes et des discours où se voient et s’entendent les séparations, les conflits, les places assignées, les révoltes. En recherche des failles, des seuils, des passages, Martine Derain crée des formes, éphémères ou pérennes, utilisant divers matériaux allant du papier au béton. Celles-ci explorent un rapport singulier et documenté au contexte dans lequel elles apparaissent. Une longue période d’enquêtes, de rencontres, aboutit à la forme visible, cristallisée, pendant que « l’appareil » documentaire constitué de la recherche à la réalisation permet d’en restituer la démarche dans les lieux « protégés » de l’art, musées, galeries.

Seront exposées les œuvres des travaux :

Palestine | Attention à la fermeture des portes | D’un seuil à l’autre

L’exposition s’inscrit dans la thématique Borderline et sera présentée du 30 Avril au 12 Juin 2010. Le 30 Avril à 19h30 projection du film Trajets de Vies trajets de Ville en présence de Martine Derain.

Y a-t-il une méthode "Martine Derain" ? Ou plutôt, en quoi le travail de Martine Derain soulève-t-il avec précision, entre art et politique, des questions de méthodes ? Déjà, ce questionnement, où se glissent l’imprévu, le jeu de l’artiste avec les codes, les pouvoirs, avec des petits bouts souvent dérisoires mais peut-être d’autant plus vivants et plus redoutables, dépasse d’un cran qualitatif les simples évidences de beaucoup d’interventions artistiques pseudo-politiques, qui s’en tiennent trop souvent à une critique post-politique, parfois jusqu’au cynisme le plus odieux. C’est déjà se situer au niveau de friction, de confrontation violente, entre un réel et ce qu’on en dit, dans des tensions réciproques, asymétriques. C’est déjà serrer les enjeux d’une situation avec sa complexité humaine, et la mettre en relation avec le sens qui lui est donné. Le politique a à voir avec l’institution de la parole, sa répartition dans la société, les fonctions terribles de la parole. Il y a finalement toujours quelque chose de la psychanalyse institutionnelle dans le travail de Martine Derain, au sens elle utilise un seul moteur, un désir qu’il faut dire moins politique que politisé. Loin d’être accablé par un tel projet dans sa rigueur, nous sentons au contraire que l’audace de sa raison libère notre légèreté, notre vie, ses interstices.

Extrait texte Paul-Emmanuel Odin, 2009 (texte de présentation - conférence de Martine Derain à l’école des Beaux-Arts d’Aix-en-Provence le 23 mars 2009).

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