jeudi 8 avril 2010

défaite du leurre pour fêter l’heure

.

les langues se délient à la mesure des non-dits

les noms épris d’eux-mêmes se déplient

et se surprennent accomplis

enfin ils s’apprennent et se retiennent

les cris mués en écrits

sur le bout de la langue

aboutissent à la longue

à l’éclat de qui se verra celui

qui luit

et celle

qui se descelle

à la bouche de l’ange

se débraille le sceau


Jean-Bernard Thomas





A Poem for Record Players” by John Wieners
Music: The Waltz of Disney Animation: Dennis Latina





Le matin s’éveille dans l’oiseau

Il est 5:30

L’oiseau réveil-matin

Déchiffre son nid digital

Au creux des circuits froids

Une plume a fait son printemps

Sans cœur tic-tac

Le temps étire ses ailes ni touche

Et souffle son corps anniversaire

En secondes dominos

Bougie bec en feu roucoule son aria

Tombe de haut le temps en toit

Est un tombeau où l’herbe verte

Nous pousse entre les doigts

Un soleil qui bâille aux allumettes

Met le feu au café, brûlant éveil

Cernes traînés couvent nos yeux

L’écriture bout en train, main qui s’agite

Me serre contre son appétit d’oiseau


Emmanuelle Masini


2 commentaires:

Sil a dit…

Se nourrir à la source même de l'espace-fluide.

Jean Bernard Thomas a dit…

et l'antimatière mène la danse en abyme

les abcès se délitent

les abysses nous ordonnent

tout vient happe oint

âme-son décharnée

fréquence votive

émotive

motive

mots : vie