mercredi 3 mars 2010

le monde dégouline

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Quand je vais à la mer mon esprit impose des histoires grotesques ; la mer est plus grande que la terre. Il n’y a plus la mer. On va vivre comme des poissons d’une nouvelle race d’aristoloches.

La vie sous la mer est plus facile, les maisons sont construites avec des rochers, avec des portes monumentales, et des escaliers à double révolution, des bateaux-maisons.

Les plantes qu’on voit sont différentes et instables à cause de la mer qui bouge. Tout le monde dégouline, les gens sont modestes. C’est là qu’on rend réel notre rêve de vivre sans s’enfermer.

Si la porte s’ouvrait, mon histoire d’Ô irait vers les vanités.



Fatima B Oran




Atelier d'écriture de la Planète des Signes à la bibliothèque Méjanes,
Aix-en-Provence, 9 février 2010, avec le concours de Cultures du Cœur.


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