jeudi 4 mars 2010

base de dons nés

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Et c’est dans les yeux de l’enfant,
Dans ses yeux sombres et profonds
Comme des nuits blanches
Que naît la lumière.

Pôle Élu Art



Ma seconde nature n’est pas morte, photographier en noir et blanc avec des yeux d’enfant,

Même une vieille poule marquée, bigarrée.

La première et la dernière…

Elle pose sur moi ses yeux écarquillés, s’étonne, je m’émerveille.

Instant interactif

Regarder sans s’arrêter de respirer,

Voir défiler dans la continuité, les chiffres et les lettres

Explorer, sans bouger, les mots et les regards rieurs

Ne pas fuir les mains crispées, les mouvements, les émotions

Voir derrière le rideau noir la joie et la peine, les réponses et les questions serrées, concentrées dans la mémoire d’après-guerre

Ajouter des mots à la matière, écrire une œuvre textuelle

Faire un arrêt-thé au bar.





Marie-Odile



l’intimité sur le qui-vive
anticipe la révélation rayonnante

elle devine l’expression focale

d’un théâtre d’émotions

et se représente un cinéma
en toute discrétion
elle attise son drame

au sein d’un public réconcilié

elle fore le jeu en cercle

souffle le feu au fur

et à mesure que défilent

les visages argentiques

ton nom est une image

et tes pensées sont des didascalies

ornant le paysage


je suis au spectacle
je m’y livre
ta magie me délivre
imagine un peu la capture
en présence
la présence en capture
assiste à l’injonction de la lumière
sur la scène d’un casting
active actrice ton schéma
acte en ciel est une vision générique
sur la pellicule démontée qui s’emballe
telle la mer démontrée
par nos mécanismes
émouvante émotive
tu as la moviola votive
et l’enfance de l’art nous régule
par un cadre aux rayons projetés
à l’infini

nous avons la perspective heureuse
ouverte notre nature nous seconde
allons venons partons
à sa découverte
nous nous assistons



Jean-Bernard Thomas






Le travail et la souffrance sont oubliés.

Des vestiaires en attente vont sortir les acteurs.

Ils parlent et les visages des inconnus vivent des émotions intenses au plaisir évident.

Chez
certains d’entre eux la vieillesse est marquée mais la surprise demeure permanente.

Les images resteront figées à jamais.

Dans leurs regards, malgré les barreaux, une seconde nature d’authenticité et de spontanéité se révèle pleine.

Chacun fait le guet, espionne les allées et venues des acteurs.

Un vieux banc fait l’affaire et on l’imagine neuf.

Ne sommes-nous pas en train d’évoquer chacun des actes de la vie ?

On repart avec un troisième œil dans la tête.


✩╮
Nicole Diaz
╰♡





Atelier d’écriture de la Planète des Signes chez Seconde Nature, Aix-
en-Provence,
le 2 mars 2010, .avec le concours de Cultures du Cœur.

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