dimanche 14 février 2010

l'âge d'homme

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virage

amorce d’un vide aux écarts incertains

si la patience prend l’allure d’une grammaire latine

alors la sagesse en est toute retournée

si l’insouciance a la joue enfantine

alors un soufflet n’est pas un jouet n’est pas

un feu de joie la chambre s’éclaire en toi

l’ambre gris du cachot ça n’est pas là ton lot

ça n’est pas là ton dû pas là ton sanglot pas là ta fissure palatine

les baladins du miroir jonglent avec les reflets d’un loir

plus besoin de rêver quand on vit de rapines

plus besoin de verrous quand on chante un trousseau

plus besoin de carbone quand on se réplique

plus besoin de suppliques plus besoin d’antalgiques

Romulus et Rémus ont du sperme plein la bouche

et le Tibre a vomi
les furoncles de Tibère

au pied du Palatin

Hypérion se constelle sous l’assaut d’un pivert

le jus d’aloès s’érigea séquoia

ses feuilles chargées de doutes frémissent dans l’orage

les cratères de cette lune sont autant de critères

au fond de l’un d’eux j’ai trouvé ton prénom

je l’ai mangé comme on attrape une maladie

depuis nous gravitons autour de l’éternelle question

dont l’axe se déplace lentement au cœur de nos réflexes

et si Valentin a les mœurs cavalières

c’est qu’il est amoureux d’une machine à écrire

débitant des orgasmes à chaque retour de charriot

sous le voile une olive prénommée Valentine

psalmodie à Tanger un amour en danger

son ange l’a entraînée elle n’est pas une traînée

c’est pour Dieu qu’elle tapine

mais c’est lui qui la baise

et le pauvre diable n’en finit pas de pleurer

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