vendredi 29 janvier 2010

le noyau

_

_______________________________________à_EManola


on se travaille

dans nos chairs vives les tenailles

extirpent les molaires préhistoriques dont nous n’avons su que faire


et la pierre s’ouvre par le feu


la secousse est telle qu’elle se colle


jusqu’à notre ombre qui frissonne


jusqu’à la nuit qui s’enfuit de peur de voir son nom


tatoué sur la lune éclatante bulle cérébrale


l’heure est sanguine les anges se pâment


ma vie se déplie dans les tiroirs de ton âme


ta vie se déploie jusqu'au bout de mes doigts


on se touche enfin


on s’y entend bien


le passé n'est plus qu’un papier mâché


nous avons en main le noyau que d’autres avaient craché


à la face de la terre ouverte sous nos pas


et il bat


et il bat


tandis qu’à son rythme tu me chantes tout bas


un collier de prières que tu ne te connaissais pas


autant de raisons de t’aimer à portée de tes bras


parce que loin de toi Dieu n’existerait pas


et il bat


et il bat


et tu n’es pas blessée


tu es juste fruit rouge


à la clarté du jour que diffuse cette mèche


venue jouer dans l’éclat de tes yeux sur moi


Aucun commentaire: