vendredi 29 janvier 2010

cor(PS)respondance

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Voici l’histoire : la neige fondue à bout de forces pose la première gorgée dans les entrailles du divorce, elle emplit votre vie avec ses bras transparents comme l’eau chaude, elle puise les mêmes reproches au milieu des expériences, elle est une anguille sur le point de traverser la plage de votre consolation, elle essaie de vous toucher mais il est difficile de nourrir tout le monde pendant que nous nous engouffrons.

C’est l’histoire d'une princesse extrêmement belle, la femme idéale, ses doigts sont des algues, ses sourcils s’inclinent, ses yeux déshabillent l’obscurité, elle a un visage de lait et ses lèvres deviennent dangereuses quand sa démarche électrique trouble le spectateur. Elle est une seconde chance, une évidence, une promesse de naissance.

Cette histoire est désormais ton problème. Assis sur le quai, sans vie, tu es vide, tu as froid. Tu regardes des corps nus, des seins vont au milieu des souvenirs. Seins, souffle, présence. Elle sourit, elle s’approche, elle parle de cérémonie. Tu caresses sa joue comme un espace de bien-être, petit rituel, bouffée mutuelle. Elle t’entraîne. Désespéré, tu ne sais plus comment la serrer d’aussi près. Tu as peur. Vite, vite… tu n’as qu’à commencer. Mais quand tu te débats enfin, tu perds tout contact, une vague s’ouvre et l’aspire. Le problème est déjà épuisé, elle a disparu, ne reviendra plus. Vous resterez toujours les amants adossés de part et d'autre du mur.

C’est une histoire de regrets.

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Betty Pages
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